Colloque, 12 décembre 2015

L’écriture du punk rock chez P. Eudeline et V. Despentes

Sylvain David
couverture
Repenser le réalisme. IIe Symposium international de sociocritique, événement organisé par Jean-François Chassay, Elaine Després, Djemaa Maazouzi, Olivier Parenteau, Geneviève Sicotte et Bernabé Wesley

«L’un des personnages de Patrick Eudeline se targue de posséder une vision du monde comme un prisme où tout passe au travers.

Il ajoute:

Pour certains, c’est le rock. Une attitude de dandy, un engagement politique, il faut quelque chose en tout cas pour voir au travers. Une grille de lecture. Celle-ci, elle est peut-être terrible d’accord, mais grâce à elle au moins j’ai trouvé mes marques. Dans tous les sens du terme.

De telles remarques revêtent une qualité éminemment métatextuelle, car l’œuvre au complet de l’auteur, si elle n’a pas toujours comme sujet immédiat le rock, n’en est pas moins traversée de références constantes à celui-ci. Comme le précise par ailleurs la narration du roman: “Oui, tout se tenait comme le rock“. C’était un ésotérisme à déchiffrer avec gourmandise, initiatique et exigeant. Tout cela lui offrait une légitimité, un fil conducteur, une culture, en fait.

Si l’œuvre d’Eudeline marie constamment culture rock et attitude de dandy, elle ne fait pas pour autant preuve d’un engagement politique. Ceci est bien davantage le cas chez Virginie Despentes, autre auteure contemporaine à qui les remarques métatextuelles d’Eudeline peuvent aisément s’appliquer. Je propose donc de comparer ici ces deux visions du monde rock qui se déclinent l’une dans le sens d’un néo-dandysme l’autre dans celui du militantisme et de la revendication.»

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