«Terre Québec». Rituel du corps et vestiges d’une flambée chez Paul Chamberland

«Toute interrogation sur la poésie, aujourd’hui, parle à la fois de son peu d’importance parmi les affaires humaines et d’une souterraine, d’une obscure nécessité», écrit Gilles Marcotte en 1969. Cette phrase rend bien compte de la tension présente dans la majorité des ouvrages de poésie des années 1950 et 1960 au Québec, où l’urgence de la prise de parole et la mise en question du rôle social de l’écriture côtoient le réinvestissmeent d’une subjectivité problématique sur laquelle l’Église catholique n’a plus autorité. L’un des ouvrages les plus déterminants de cette période est certainement Terre Québec, de Paul Chamberland, paru en 1964.