Hors collection, 01/01/2011

Ground Zero(3): Inside the New American Home

Louise Lachapelle
cover

Un an après les événements du 11 septembre 2001, l’édition américaine (USA et Canada) de Time Magazine propose un dossier Lifestyle dont l’article principal fait la page couverture (cover story): Inside the New American Home. Un photomontage illustre le sujet en recomposant la forme canonique d’une maison à partir de vues des différentes pièces agrandies (chef’s kitchen et giant mastersuites) pour former ce qui est désigné comme le lieu d’évasions luxueuses (luxurious escapes). En bandeau, le magazine annonce aussi un débat sur The Pros & Cons of Attacking Iraq, un sujet qui s’avère être en fait le coeur de ce numéro. Pour ou contre le fait d’attaquer l’Iraq? Dans le contexte de cette édition de Time, il s’agit plutôt de se demander quand et comment attaquer l’Iraq. L’éclairage jeté sur ce questionnement provient de la référence à la toute récente guerre contre l’Afghanistan, présentée, dans l’un des articles, comme une «guerre facile» dans l’immédiat après-coup des attentats du 11 septembre 2001. Quatre articles concernant la guerre composent la section World de ce numéro. «7 Questions to Ponder» met en évidence les risques et les bénéfices de poursuivre Saddam Hussein («going after Saddam»). Il est suivi de deux points de vue sur le débat, le pour et le contre («Pros & Cons») annoncés en couverture: celui du General Wesley K. Clark, «Let’s Wait to Attack», soutient habilement un non qui n’en est pas un ; alors que le second point de vue, «No, Let’s not Waste any Time», serait plutôt un oui: il s’agit de l’opinion d’un ancien membre du Defence Policy Board, négociateur pour le contrôle de l’armement sous la présidence de Ronald Reagan. Charnière entre ces deux Iraq/Viewpoints, un article qui fait le bilan de la guerre en Afghanistan un an après son déclenchement au lendemain du 11 septembre 2001: «Afghanistan: Grading the Other War» . L’article affirme d’emblée que la guerre en Afghanistan ne s’est pas déroulée comme prévue (elle a été difficile, dangereuse, coûteuse en terme de vies humaines), que tout le monde a eu tort et que, même si les États-Unis risquent de demeurer encore longtemps sur le terrain, la phase de combat serait déjà terminée. La défaite infligée aux Talibans aurait, quant à elle, été «remarquable», étant donné sa «vitesse», sa «précision» et le fait qu’elle aurait été relativement sans douleur… pour les Américains.

* * *

Cet article a d’abord été publié dans E-rea, vol. 9, en 2012.

Pour télécharger le document :
Type de contenu:
Ce site fait partie de l'outil Encodage.