Colloque, 26 août 2016

Lecture et imaginaire au prisme de la géopoétique

Rachel Bouvet
couverture
L’imaginaire au prisme des disciplines culturelles, événement organisé par Jean-François Chassay, Véronique Cnockaert, Isabelle Kirouac-Massicotte et Mathieu Simard

«L’imaginaire du lecteur est lié à un ancrage géographique, à une manière singulière de se situer dans le monde pour établir des liens entre les lieux et les cultures.

C’est pourquoi, au lieu d’envisager l’acte de lecture à l’aune du littéraire uniquement, à l’intérieur des limites habituelles de l’interaction entre un sujet et un texte particuliers, je proposerai de le considérer en concomitance avec des pratiques sémiotiques de l’espace réel telles que le paysage, le parcours, la carte, etc.

L’acte de paysage avec les sensations corporelles et les émotions qu’il procure met à l’épreuve les signes qui façonnent notre rapport au monde. S’il est impossible d’avoir accès directement au réel, étant donné que les filtres esthétiques et langagiers s’interposent constamment dans la saisie des objets du monde, les expériences menées au-dehors ont pour effet de modifier sensiblement l’imaginaire, conçu ici comme interface entre le sujet et le monde.

La géopolitique cherche à décupler cette tension, ce jeu de forces, dans le but de favoriser l’ouverture au monde.»

Rachel Bouvet est chercheure régulière à FIGURA, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire. Elle mène des recherches sur l’espace, la géopoétique, le fantastique, l’exotisme et les théories de la lecture. Professeure titulaire au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, elle a publié deux essais, Étranges récits, étranges lectures.

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