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Mémoire de l’origine dans «La bête faramineuse» de Pierre Bergounioux

Mylène Fortin
couverture
Article paru dans Le temps contemporain: maintenant, la littérature, sous la responsabilité de Jean-François Hamel et Virginie Harvey (2009)

L’écriture de Pierre Bergounioux témoigne d’une obsession: dire d’où vient ce «je» qui parle, sent et voit; retrouver d’où lui vient cette manière de dire, de sentir, de voir, comme s’il s’agissait chaque fois d’inventer la mémoire du commencement. La quarantaine d’ouvrages (romans, récits, essais, carnets de notes) de l’écrivain prolifique donne à lire une voix unique qui diffère à peine d’une œuvre à l’autre. Il semble en effet que son écriture se structure à partir de failles qui correspondent à des zones d’«ombre», angles morts, points aveugles où un réel échappe, demeure en reste de la symbolisation. Le mouvement itératif de cette écriture donne ainsi à lire un désir inépuisable tout en multipliant les effets d’étrangeté.

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