Colloque, 8 avril 2011

«I want to die whenever it’s not him»: descente chez les twihards

Joël Gauthier
couverture
Érotique du vampire contemporain, événement organisé par Antonio Dominguez Leiva

«Chez les littéraires comme chez les fans de vampires (les deux catégories se recoupant parfois), la série Twilight (Meyer, 2007 [2005]; 2007 [2006]; 2007; 2008) est souvent considérée davantage comme un plaisir coupable, une lecture inavouable, que comme un réel objet d’analyse. Quelque part, il y aurait quelque chose de très «mauvais genre» à s’intéresser aux livres de Meyer pour leurs qualités stylistiques formelles ou pour la valeur philosophique profonde des crises existentielles adolescentes traversées par les Bella, Edward, Jacob et autres personnages twilightiens. De plus, cette réticence à s’assumer ouvertement comme lecteur de Twilight semble le plus souvent se nourrir de la confrontation difficile du public général (composé d’intellectuels de toute sorte et de consommateurs à la recherche de lectures «légères») et des manifestations extrêmes du phénomène de fandom qui s’épanouit en marge de la série, comme si la dévotion irrationnelle dont témoignent les twihards et autres twifans avait le pouvoir de susciter un étrange malaise.»

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Joël Gauthier a étudié l’anthropologie culturelle à l’Université Laval avant de se tourner vers la littérature en 2008. Étudiante au doctorat en études littéraires à l’UQAM, elle a travaillé au NT2, laboratoire de recherche sur les nouvelles technologies et les nouvelles textualités. Son premier essai, Bret Eston Ellis. Une descente dans le chaos, est paru aux éditions Figura dans la collection Mnémosyne en 2011. Ses plus récentes recherches portent sur la contreculture américaine et la pensée mythopoétique dans les littératures de la beat generation et des hipsters contemporains.

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