Colloque, 12 décembre 2015

De la nécessité du pseudo-réalisme en science-fiction: l’exemple d’Élisabeth Vonarburg

Elaine Després
couverture
Repenser le réalisme. IIe Symposium international de sociocritique, événement organisé par Jean-François Chassay, Elaine Després, Djemaa Maazouzi, Olivier Parenteau, Geneviève Sicotte et Bernabé Wesley

«La science-fiction peut-elle être réaliste? Serait-ce un oxymore?

Selon Darko Suvin, “la science-fiction est un genre littéraire dont les conditions nécessaires et suffisantes sont la présence et l’interaction de la distanciation et de la cognition et dont le principal procédé formel est un cadre imaginaire différent du monde empirique de l’auteur”.

L’effet de distanciation est le principe qui différencie la science-fiction des principaux courants littéraires dits réalistes. La cognition la différencie du conte de fées qui n’utilise pas l’imagination pour comprendre les tendances de la réalité, mais comme fin en soit. La cognition n’implique pas seulement une réflexion de la réalité, mais aussi sur la réalité

Ainsi, il y a un paradoxe inhérent à la lecture science-fictionnelle, narrateurs et narrateurs ne partagent pas a priori le même cadre référentiel. Le lecteur est face à un monde variablement distancié auquel son encyclopédie, selon Umberto Eco, ne correspond pas. Il doit tenter de reconstruire ce que Richard St-Gelais nomme la xénoencyclopédie du texte.»

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