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De l’Utopie aux répercussions de la Révolution de Juillet 1830 au Québec

André Bertrand
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Article paru dans Utopies en Canada (1545-1845), sous la responsabilité de Bernard Andrès et Nancy Desjardins (2001)

Les voyages au long cours des grands explorateurs, d’Amerigo Vespucci, de Christophe Colomb et de Vasco de Gama, inspirent à l’homme agonisant de la fin du Moyen Âge, décimé par la peste et opprimé par les condottieres, un espoir de Renaissance qu’avive la célèbre Utopie de Thomas More en préconisant l’abolition de la peine de mort et la journée de travail de huit heures en 1516, 450 ans avant qu’elles ne deviennent réalité.

Pour se dédouaner de «la menaçante obscénité du monde tel qu’il va» ou tel qu’il est, l’homme se construit, à partir de 1516, des utopies-programmes. Il s’en construit par dizaines, il s’en construit par centaines, pendant près de trois siècles, quand l’utopie devient «acte» en 1789. Mais avant cette date butoir, paraît encore une ultime utopie codante, où la cité idéale se transporte de l’Ailleurs tristement souillé depuis 1516 au Futur à réinventer, L ‘an 2440 de Sébastien Mercier en 1771. Là-dessus commence l’utopie en acte, le 14 juillet, par la prise de la Bastille appelée de leurs voeux tant par Mercier que par son correspondant, l’avocat en rupture de ban et contestataire intégral, Henri Linguet dont une Bastille démolie orne la couverture des mémoires de captivité publiés à Londres en 1783.

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