Cahiers Figura, numéro 04, 2001

Archive et fabrique du texte littéraire

Nancy Desjardins
Jacinthe Martel
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Cet ouvrage rassemble les communications présentées lors du colloque «Archive et fabrique du texte littéraire» qui s’est tenu en mai 2001 à l’Université de Sherbrooke dans le cadre du 69e Congrès de l’Acfas. Placé sous l’égide de l’ARCHÈ, Centre québécois de recherche sur l’archive littéraire co-dirigé par Bernard Andrès et Jacinthe Martel (UQAM), ce colloque rend compte des travaux effectués au sein des trois groupes de recherche qui y sont étroitement associés: ALAQ («Archéologie du littéraire au Québec», UQAM; B. Andrès, dir.), ARGILE («Archive et génétique littéraire», UQAM; J. Martel, dir.) et HERMES («Histoire de la rhétorique et de son enseignement, 1760-1840», UQTR; MA Bernier, dir.). L’analyse des rapports qu’entretiennent l’archive et la fabrique des textes vise notamment à renouveler l’approche traditionnelle qui ne retient des monuments du passé que leur valeur documentaire; en effet, l’archive n’est pas un simple relais ou une matière inerte, elle est surtout la trace d’une mémoire appelée à devenir la force vive de l’invention littéraire. Qu’il s’agisse d’imprimés ou de manuscrits anciens, de matériaux préparatoires ou d’avant-textes, l’archive représente une étape cruciale dans l’avènement du littéraire et l’invention de l’œuvre.

ISBN: 978-2-923907-04-8

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Articles de la publication

Nancy Desjardins & Jacinthe Martel

Avant-propos: Archive et fabrique du texte littéraire

Cet ouvrage rassemble les communications présentées lors du colloque «Archive et fabrique du texte littéraire» qui s’est tenu à l’Université de Sherbrooke dans le cadre du 69′ Congrès de l’Acfas.

Nova Doyon

Internet au service des archives: possibilités et contraintes…

Qui pourrait se passer d’Internet aujourd’ hui? Personne qui a dépassé l’étape d’apprivoisement de cette «nouvelle technologie». Pourtant, il n’y a pas si longtemps qu’Internet est utilisé par le commun des mortels.

Pierre Monette

La fin du séjour de St. John de Crèvecoeur en Nouvelle-France

Destin étonnant que celui de St. John de Crèvecoeur. Né Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur, à Caen, en Normandie, le 31 janvier 1735, ce lieutenant de l’armée française était à Québec le 13 septembre 1759, du côté des vaincus de la bataille des Plaines d’Abraham.

Nancy Desjardins

L’archive littéraire à la rescousse de l’histoire: le cas des Comédies du Statu quo (1834)

Le 7 janvier 1834 s’ouvre la session parlementaire de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, session qui s’annonce pour le moins orageuse. À partir de 1828, l’idéologie et la stratégie du Parti patriote, à la fête duquel se trouve Louis-Joseph Papineau, connaissent une radicalisation croissante.

Marie-Frédérique Desbiens

Les écrits de patriotes au Québec: circulation, conservation, diffusion et invention (1837-2001)

Des décennies après les Rébellions de 1837-1838, plusieurs patriotes, à la manière de DesRivières, vont entreprendre un véritable projet de réhabilitation visant à contrer un grave défaut des livres d’histoire: celui de raconter les événements par personne interposée.

Micheline Cambron

L’oeuvre de Pierre Petitclair (1813-1860) entre la mémoire et l’oubli. Archives et discours culturel.

L’oeuvre de Pierre Petitclair est de celle dont on a conservé la trace, mais il semble que soit pour en faire un objet de musée pittoresque et inoffensif: on s’est peu soucié de l’inscrire dans une mémoire de l’invention.

Nathalie Ducharme

L’archive et l’invention littéraire: le cas des «Mystères de Montréal» d’Auguste Fortier (1893)

Le roman d’aventures québécois du XIXe siècle est très souvent historique. C’est ainsi qu’à travers la péripétie, la romance et le drame pantelant transparaît la mémoire; mémoire de moeurs, de lieux et d’événements majeurs, souvent traumatiques.

Karine Cellard

Une «vaillante phalange» contre de «vieux pontifes». La réception des «Soirées du Château Ramezay» dans le journal Les Débats

Lancé le 2 avril 1900, le recueil Les Soirées du Château de Ramezay rassemble un choix de textes présentés lors des quatre soirées publiques de l’École littéraire de Montréal en 1899. Il contient essentiellement des poèmes et morceaux en prose de seize des membres du cercle ainsi que quelques contes, un acte du drame inédit Véronica de l’éminent président d’honneur Louis Fréchette et le texte d’une conférence sur le symbolisme prononcée par Jean Charbonneau.

Marie Lise Laquerre & Stéphanie Massé

Ironie, sarcasme et dérision dans «Le Canadien» (1806-1810)

La naissance du Canadien s’inscrit dans un contexte politique où les deux principaux partis qui constituent la Chambre d’assemblée, le Parti Britannique, «carrément assimilateur et férocement francophobe», et le Parti Canadien en viennent à s’affronter en investissant l’espace public par la voix de leur journal respectif.

Anne Bélanger & Alexandre Landry

Pectus est quod disertos facit: éloquence et sublime dans la Rhétorique (1796) de Jacques-Antoine Houdet

«Mais comment doit-on lire les bons auteurs dont on a fait le choix? Cette lecture, pour être utile, ne doit pas être superficielle et rapide. Il faut lire peu à la fois; revoir souvent les mêmes endroit, surtout les plus beaux: en approfondir avec attention le sens et les beautés: se les rendre familiers, presque jusqu’à les savoir par coeur, afin de les convertir en sa propre substance.»

Sébastien Drouin & Jaëlle Héroux

De l’ars dicendii à la classe de rhétorique: le destin de l’enseignement oratoire au Québec

Dans les collèges québécois des XVIIIe et XIXe siècles, les arts du discours jouaient un rôle fondamental. L’enseignement de la rhétorique, qui s’est longtemps inspiré des pratiques scolaires ayant cours en Europe, prolongeait trois tendances, chacune renvoyant à trois traditions distinctes: celle des Jésuites, celle des Oratoriens ainsi que celle de l’Université de Paris.

Stéphanie Parent

Le manuscrit des «Champs magnétiques» d’André Breton et Philippe Soupault: le paradoxe de l’écriture automatique.

Au printemps 1919, André Breton et Philippe Soupault tentent l’expérience poétique on ne peut plus déterminante de l’écriture automatique. Partant de l’hypothèse que «la vitesse de la pensée n’est pas supérieure à celle de la parole et qu’elle ne défie pas forcément la langue, ni même la plume qui court», ils décident de «noircir du papier» afin de parvenir à la «pensée parlée», pensée qui n’est nullement censurée.

Jean-François Nadeau

Fabrique de l’invention: les archives de «La chèvre» (1953-1957) de Francis Ponge

Comment Ponge a-t-il écrit «La chèvre»? L’étude du dossier génétique permet-elle d’approfondir et d’enrichir la lecture du texte définitif? Comment la génétique peut-elle rendre compte des mouvements de l’invention scripturale à partir de l’analyse des «croquis, ébauches[s], lambeau[x] d’études» conservés dans les archives de «La chèvre»?

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