Colloque, 14 octobre 2016

Expériences lovecraftiennes: La machine, la technique et l’horreur cosmique

Sophie Horth
couverture
D’un imaginaire, l’autre: la machine dans tous ses états, événement organisé par Isabelle Boof-Vermesse et Jean-François Chassay

«L’œuvre de l’auteur américain H. P. Lovecraft est souvent associée, notamment dans les manifestations artistiques récentes, à l’occultisme et au triomphe d’une histoire ancienne, à l’incapacité de l’être humain à comprendre ce qui lui est éloigné par le temps et l’espace.

Cependant, la fiction lovecraftienne est habitée par un savoir technique et scientifique qui est au cœur de l’apparent scepticisme de ses personnages. C’est ce savoir qui, d’une certaine manière, contribue à leur destruction psychologique et physique, parce que confrontés à ce que la science ne peut comprendre, les personnages sentent le monde s’effriter sous eux et font l’expérience du sublime.

Plus spécifiquement, la machine occupe dans l’œuvre de Lovecraft un rôle important. C’est grâce à elle que les personnages perfectionnent leur compréhension du monde, pensant s’affranchir de la superstition et du travail manuel, certes, mais c’est aussi à cause d’elle qu’ils entrent en contact avec ce qui les dépasse complètement.

Dans le cadre de cette présentation, nous verrons comment les machines dans les nouvelles Cool Air (1928) et From Beyond (1934) contribuent à l’horreur dans la fiction lovecraftienne en nous référant au travail du philosophe Emmanuel Kant dans sa Critique de la faculté de juger.»

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