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«Rabatteur d’étoiles» de Rachel Leclerc. Essai de lecture géopoétique

Denise Brassard
couverture
Article paru dans Le nouveau territoire: l’exploration géopoétique de l’espace, sous la responsabilité de Rachel Bouvet et Kenneth White (2008)

«[S]i je dis «géopoétique» plutôt que «cosmopoétique», précise Kenneth White, c’est pour indiquer que le cheminement a lieu dans l’espace terrestre plutôt que dans l’espace lunaire ou martien, mais on peut évidemment marcher sur un chemin terrestre avec un «esprit cosmique».» Rabatteurs d’étoiles de Rachel Leclerc emprunte une voie semblable, suivant un chemin terrestre avec un esprit cosmique. Ce trajet a donné l’impulsion à la lecture d’inspiration géopoétique que je propose dans cet article; elle ne vise pas à qualifier la poétique d’une auteure dont l’oeuvre ne saurait être associée au mouvement géopoétique, mais à rendre compte d’une expérience personnelle, faisant sa juste part à la subjectivité. Mon objet étant plutôt la dynamique de la lecture que l’acte de création en lui-même, la question qui sous-tend mon analyse est moins de savoir comment la proximité à la terre peut renouveler le langage poétique que de savoir comment Kenneth White, la parole poétique peut transformer notre rapport aux lieux. Je me concentrerai sur les deux premières parties du livre, en particulier la seconde, celle qui s’apparente le plus à une exploration géopoétique de l’espace, et qui fera l’objet d’un commentaire détaillé.

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