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Paul Cox ou le codex imaginatif

Eléonore Hamaide
couverture
Article paru dans Formation des lecteurs: formation de l’imaginaire, sous la responsabilité de Max Roy, Marilyn Brault et Sylvain Brehm (2008)

Paul Cox fait figure de touche-à-tout, aussi bien intéressé par le graphisme, le design, la peinture que les livres pour enfants. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un homme du monde de la peinture, l’horizon d’attente qu’il trace dans un blogue rédigé en parallèle à une exposition présentée au centre Georges Pompidou est celui d’un homme de lettres, un autodidacte jamais rassasié de savoir. Ses références sont certes picturales mais conjointement littéraires: «Il y a beaucoup de choses dont j’aimerais parler plus tard : les cartes géographiques, les auteurs que j’aime — Töpffer en particulier, la musique, le hasard, la promenade, la lecture…». Paul Cox se décrit presque davantage, selon nous, comme un lecteur que comme un artiste. Il se dessine, dans ses propos, une image très valorisante des livres tant dans ses lieux —les bibliothèques publiques ou privées, les librairies— que dans les références qui accompagnent Paul Cox dans son travail: Sterne, Caroll, Borgès… Le modèle qu’il se propose de suivre est celui du peintre lettré chinois, homme de la peinture et de l’écriture. Les divers livres pour enfants qu’il publie depuis une quinzaine d’années ont pris des formes très variées. Les premiers, assez traditionnels tant dans leur approche graphique que dans leur lien entre le texte et les images, contrastent avec ses dernières créations qui à la fois inscrivent le livre pour enfants dans le domaine plus vaste de l’art et incitent à interroger la notion d’imaginaire comme de lecture. Nous soulignerons comment Paul Cox exhorte à la lecture ou comment il introduit dans ses œuvres une démarche de réflexion vis-à-vis de la lecture et plus largement de la tradition artistique et littéraire.

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