Colloque, 10 juin 2021

«Linguaviagem»: Corresponding with Augusto de Campos

Nancy Perloff
couverture
Trans[création], événement organisé par Aarea.co, McGill Digital Humanities et Chaire de recherche du Canada sur les arts et la littérature numériques ALN

Dans le poème Acaso (1963, mot portugais signifiant «hasard»), Augusto de Campos applique un processus de permutation qui aboutit à des anagrammes dont l’ordre et la structure ne sont pas immédiatement apparents. Augusto appelait ses anagrammes des «vocables anagrammatiques», ce qui pourrait impliquer un son et une performance (comme Cidade), mais Acaso est davantage un poème abstrait avec des motifs que nous essayons de lire et de déchirer visuellement. Nancy Perloff explique comment Augusto rend le déchirage plus dicile en alignant tous les anagrammes d’«acaso», dans l’ordre alphabétique, puis en inversant cet ordre. Sa règle: éviter l’apparition de «acaso» et, en fait, éviter de former n’importe quel mot vernaculaire, ne suggérant dans la dernière strophe que le mot «caos» (chaos) dans «acaos» (qui évoque «pas de chaos») et «caaos» (qui donne un soupçon de chaos). En raison de l’utilisation de toutes les permutations possibles des lettres «acaso», le mot qu’il épelle ne doit apparaître qu’une seule fois et il le fait dans le huitième bloc de texte (cinquième ligne). La conférencière propose une comparaison entre l’utilisation du «hasard» par Augusto et John Cage, en faisant valoir que les éléments aléatoires ne jouent en fait qu’un rôle mineur pour chacun, et elle conclue sa communication par une lecture de la dimension «verbivocovisuelle» dans un poème minimaliste contrasté, Sem um numero (Sans chire) (1957).

Langue: anglais

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