Colloque, 18 novembre 2021

Le monstre où l’on catche: Frankenstein dans l’arène de la lutte professionnelle

Jean-Michel Berthiaume
couverture
L’ombre de Frankenstein ou le pouvoir d’une œuvre, événement organisé par Jean-François Chassay et Elaine Després

Même si ce scénario n’a pas été envisagé par Shelley, un lutteur Québécois cinquantenaire du nom de Pierre-Carl Ouellette s’est chargé de restaurer la réputation de Frankenstein dans le monde de la lutte professionnelle. Intitulant son retour au ring après une carrière fulgurante de «reconstruction», PCO se met maintenant en scène comme une créature recomposée. Accompagné de son docteur personnel Destro, PCO utilise d’habiles rappels à l’histoire de Shelley pour construire le récit de ses combats. Entre l’usage de la chaise électrique ou de la batterie d’automobile pour évoquer le Frankenstein de James Whale, allant jusqu’à la greffe de nouvelles mains, Pierre Carl Ouellette «Le French Frankenstein» prouve que l’imaginaire de la créature est bien vivant dans le squared circle. Jean-Michel Berthiaume présente comment la lutte professionnelle récupère des figures du roman Frankenstein pour commenter sur ses propres codes en tant que spectacle. Il s’intéresse à la résonance entre la plasticité des personnages et la création de corps mythiques. Il explique également comment les lutteurs eux-mêmes sont des composites diégétiques de plusieurs identités hétéroclites qui vise la cohérence narrative.

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