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Supercherie et mémoire littéraires chez Éric Chevillard et Enrique Vila-Matas

Annie Rioux
Simon Brousseau
couverture
Article paru dans Le temps contemporain: maintenant, la littérature, sous la responsabilité de Jean-François Hamel et Virginie Harvey (2009)

«La littérature est morte, mais l’immense foule de ses fidèles semble l’ignorer». C’est ce qu’écrit Dominique Maingueneau en ouverture de son dernier essai —geste d’énonciation fracassant s’il en est, qui ne vient pourtant qu’actualiser la thèse maintenant largement admise de l’effacement de la littérature dite majuscule. Perdition manifeste, certes, c’est ce qu’a bien démontré William Marx dans son histoire d’une dévalorisation, qui a débuté selon lui au XVIIIe siècle. Mais en retour, un aspect paradoxal de cet effacement marque le phénomène d’une dimension «spectrale», dans la mesure où cette littérature qui se perd n’est plus seulement un objet de réflexion, mais est devenue le sujet même d’une pléthore de récits contemporains qui lui donnent corps.

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