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Réflexions sur le posthumain. De la question des genres dans «The Night Sessions» de Ken MacLeod

Hélène Machinal
couverture
Article paru dans Les frontières de l’humain et le posthumain, sous la responsabilité de Jean-François Chassay et Marie-Ève Tremblay-Cléroux (2014)

«Ken MacLeod est un auteur contemporain que l’on peut présenter par une liste d’adjectifs: écossais, labellisé, politique. Ces adjectifs sont des indicateurs de traits spécifiques qui expliquent sans doute (en partie) les raisons de l’intérêt qui lui est porté. Le premier est un adjectif de nationalité puisque Ken MacLeod est Écossais. Même si ce premier point mériterait développement, car il indique un lien possible entre le posthumain et la dimension postcoloniale, nous le convoquons uniquement pour étayer l’approche culturelle qui sera adoptée dans le cadre de cette analyse. Être Écossais “signifie”. Du point de vue des études culturelles telles que Neil Badmington les définit dans son introduction à Alien Chic, être écossais implique une conscience particulière de l’opposition binaire entre soi et l’autre, entre le centre et la périphérie, entre “us and them”. Ce premier adjectif nous met donc d’emblée face à ce que nous cherchons à sérier: ce qu’engendre le «post» dans “posthumain”. Ce qui importe dans ce “post”, c’est en fait sa valeur de préfixe, et, d’ailleurs, ce n’est pas tant la dimension temporelle inhérente à ce “post” qui importe ici, mais bien la modulation que tout préfixe introduit par rapport à la notion d’humain. “Posthumain”, “préhumain”, “inhumain”, quelque que soit le type de décalage envisagé, c’est le phénomène même du décalage ou la dynamique qui y est associée, que nous prendrons pour objets de réflexion.»

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