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Quand l’inconvenance est folie. Dynamiques culturelles de la fêlure dans «La Fortune des Rougon»

Sébastien Roldan
couverture
Article paru dans Du convenable et de l’inconvenant. Littérature française du XIXe siècle, sous la responsabilité de Véronique Cnockaert et Sophie Pelletier (2015)

La «fêlure» transmise à sa descendance par Adélaïde Fouque, l’aïeule des Rougon-Macquart, affecte l’ensemble des membres des deux lignées issues d’elle, la légitime et l’illégitime, et constitue un moteur capital de l’économie romanesque des vingt tomes composant Les Rougon-Macquart. «La fêlure, c’est la bouche d’ombre par laquelle s’exprime l’origine; la fêlure, c’est la voix de l’originaire», écrit Françoise Gaillard au sujet de ce motif phare de l’écriture d’Émile Zola. Originaire en effet: la toute première occurrence du lexème de la fêlure au sein du cycle est appliquée (il fallait s’y attendre) à celle que ses petits-fils appelleront tante Dide; l’occurrence, de plus, survient au début de La Fortune des Rougon, ce premier épisode, qui selon la préface de Zola «doit s’appeler de son titre scientifique: les Origines». La mention du «cerveau fêlé» (FR, p. 41) d’Adélaïde survient au début du chapitre II, lorsque la narration effectue un retour en arrière et présente le personnage d’où part toute l’histoire.

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